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REGISTRES D

[i55i]

que faire se pourra, eu esgard à la valleur dud. moulin, pour après nous en advertir, afin d'y faire satisfaire à leur contentement. Et vous nous ferez service très agreable, en ce faisant.

"Donné au Plessis lez Tours, le ix^me jour de May mil v^c li."

Signé : "HENRY. De L'Aubespine."

moulin, ainsi que vous verrez par noz lettres, que led. Marillac vous monstrera. Vous priant vous transporter devers eulx, comme aussi fera led. Marillac, ct tant faire qu'ilz veullent promptement satisfaire à la requeste que nous leur en faisons, affin que led. affaire ne soit aucunement retardé, et au demeurant regarder d'accorder avec eulx sur la recompense que leur en deverons faire, au plus raisonnable pris

CCLVIII [CCVIIJ. — Commission sur les lettres precedentes.

i3 mai i55i. (Fol. 221 v°.)

Du mercredi, xiii⁵ jour de May mil v^c li.

Sont comparuz sires Hugues de La Fontaine et Nicolas Geu (Trin, marguiliers de l'eglise Sainct Eustace à Paris, ausquelz mons' le Prevost des Marchans a communiqué les lettres missives du Roy cy dessus transcriptes. Lesquelz ont faict responce qu'ilz

veullent obeyr au Roy, et neantmoings ont demandé temps el dellay, pour en communiquer à leurs com-paignons et aux parroissiens de lad. eglise Sainct Eustace.

Ce faict, en rendront responce le plus brief qu'il leur sera possible.

CCL1X [CCVUI]. — Assemblee generalle pour 11^e xl" livres tournois accordez au Roy.

i5maii55i. (Fol. 222.)

Du vendredi, xv^ejour de May mil v^c li.

En assemblée generalle, le jour d'uy tenue en l'Ostel de la Ville de Paris, dc mess™ les Prevost des Marchans, Eschevins, Conseillers, Quarteniers, Officiers du Roy, bourgeois et marchans de tous estatz de lad. Ville, mandez et convoquez en la grande salle dud. hostel, pour oyr la lecture des lettres missives du Roy, données au Plessis lez Tours, le ix^c jour de ce present moys de May, signées "Henry" et au dessoubz «Bourdin", envoyées par led. seigneur à lad. Ville et receues le x" jour dud. moys ;

par lesquelles led. seigneur demande à icelle Ville secours d'une bonne et grosse somme d'argent, pour subvenir à ses affaires par engagement de ses aydes et gabelle du sel, qu'il prent en lad. Ville, ou des plus valleurs des fermes que le feu Roy son pere a cy devant vendues à lad. Ville, ou autres moyens que icelle Ville verroit estre plus aisez et commodes, promectant faire expedier toutes et chascunes les provisions, contractz et seuretés neccessaires et qu'on vouldra demander.

Après lecture faicte desd, lettres en lad. assemblée

Guillaume de Marillac. Cependant ses lettres d'institution ne furent pas enregistrées sans contestation à la Cour des Monnaies et à la Chambre des Comptes, qui, avant de s'exécuter, réclamèrent une enquête. De nouvelles expériences furent prescrites. Marillac dut les faire en présence de plusieurs présidents et conseillers de ces deux cours. Elles eurent lieu le 29 avril et ne furent pas jugées satisfaisantes, suivant le curieux procès-verbal qui nous en a été conservé dans les registres de la Chambre des Comptes (P 2554, fol. 175-179). Cependant Marillac, soutenu par le roi, vint à bout de toutes les oppositions. U fut chargé d'organiser la nouvelle monnaie et de choisir lui-même ses collaborateurs. Claude Rouget fut nommé maitre, Raymond Dupoile, garde et controleur, Pierre Erondelle, essayeur, Jean Erondelle et Pierre Delaune, graveurs, Aubin Olivier, conducteur des engins (Lettres données à Fontainebleau, le 3i janvier i552 n. s., Z'^D 64, fol. 122). Deux jours avant, une déclaration du roi donnait cours, par tout le royaume, à toulesles espèces d'or, d'argent et de billonqui avaient été déjà el seraient par la suite «forgées, batues el serrées en presse» dans l'atelier des Etuves, agrandi et augmenté du moulin de la Gourdine {idem, fol. 127). t-^e 25 avril suivant, les pouvoirs des officiers de la nouvelle Monnaie furent renouvelés pour un an (idem, fol. 131). Enfin par édit donné à Compiègne, au mois de juillet 1553, Henri U créa définitivement la Monnaie des Etuves, dite aussi du Moulin, ordonnant en même temps la suspension jusqu'à nouvel ordre de tout travail dans l'ancienne Monnaie de Paris et dans celles d'Orléans ot de Troyes, et confirmant Guillaume de Marillac dans le privilège de nommer les officiers, nonobstant l'ordonnance du 14 janvier 155o n. s. (ci-dessus, S CCXVI), qui mettait les municipalités en possession de ce droit (idem, p. 188).

Ce Guillaume de Marillac fut seigneur de Ferrières et grand-père du chancelier Michel de Marillac. Pour le récompenser des services rendus avec le nouveau procédé de fabrication, le roi le créa Général des Monnaies par provisions données à Saint-Germain-en-Laye, le 1"mars 1553 n.s. (Z'^b 64, fol. i64 v°). Puis il fut pourvu, le io mars i555, d'une charge de Maitre des Comptes à Paris, qu'il exerça jusqu'en 1569, ^m- --S-¹-'- intendant et général des finances et créé chevalier, au mois de mars 1570. Il mourut l'an 1573.



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	REGISTRES D		[i55i] que faire se pourra, eu esgard à la valleur dud. moulin, pour après nous en advertir, afin d'y faire satisfaire à leur contentement. Et vous nous ferez service très agreable, en ce faisant. "Donné au Plessis lez Tours, le ix^me jour de May mil v^c li." Signé : "HENRY. De L'Aubespine."
moulin, ainsi que vous verrez par noz lettres, que led. Marillac vous monstrera. Vous priant vous transporter devers eulx, comme aussi fera led. Marillac, ct tant faire qu'ilz veullent promptement satisfaire à la requeste que nous leur en faisons, affin que led. affaire ne soit aucunement retardé, et au demeurant regarder d'accorder avec eulx sur la recompense que leur en deverons faire, au plus raisonnable pris

CCLVIII [CCVIIJ. — Commission sur les lettres precedentes. i3 mai i55i. (Fol. 221 v°.)

Du mercredi, xiii⁵ jour de May mil v^c li. Sont comparuz sires Hugues de La Fontaine et Nicolas Geu (Trin, marguiliers de l'eglise Sainct Eustace à Paris, ausquelz mons' le Prevost des Marchans a communiqué les lettres missives du Roy cy dessus transcriptes. Lesquelz ont faict responce qu'ilz		veullent obeyr au Roy, et neantmoings ont demandé temps el dellay, pour en communiquer à leurs com-paignons et aux parroissiens de lad. eglise Sainct Eustace. Ce faict, en rendront responce le plus brief qu'il leur sera possible.

CCL1X [CCVUI]. — Assemblee generalle pour 11^e xl" livres tournois accordez au Roy. i5maii55i. (Fol. 222.)

Du vendredi, xv^ejour de May mil v^c li. En assemblée generalle, le jour d'uy tenue en l'Ostel de la Ville de Paris, dc mess™ les Prevost des Marchans, Eschevins, Conseillers, Quarteniers, Officiers du Roy, bourgeois et marchans de tous estatz de lad. Ville, mandez et convoquez en la grande salle dud. hostel, pour oyr la lecture des lettres missives du Roy, données au Plessis lez Tours, le ix^c jour de ce present moys de May, signées "Henry" et au dessoubz «Bourdin", envoyées par led. seigneur à lad. Ville et receues le x" jour dud. moys ;		par lesquelles led. seigneur demande à icelle Ville secours d'une bonne et grosse somme d'argent, pour subvenir à ses affaires par engagement de ses aydes et gabelle du sel, qu'il prent en lad. Ville, ou des plus valleurs des fermes que le feu Roy son pere a cy devant vendues à lad. Ville, ou autres moyens que icelle Ville verroit estre plus aisez et commodes, promectant faire expedier toutes et chascunes les provisions, contractz et seuretés neccessaires et qu'on vouldra demander. Après lecture faicte desd, lettres en lad. assemblée

Guillaume de Marillac. Cependant ses lettres d'institution ne furent pas enregistrées sans contestation à la Cour des Monnaies et à la Chambre des Comptes, qui, avant de s'exécuter, réclamèrent une enquête. De nouvelles expériences furent prescrites. Marillac dut les faire en présence de plusieurs présidents et conseillers de ces deux cours. Elles eurent lieu le 29 avril et ne furent pas jugées satisfaisantes, suivant le curieux procès-verbal qui nous en a été conservé dans les registres de la Chambre des Comptes (P 2554, fol. 175-179). Cependant Marillac, soutenu par le roi, vint à bout de toutes les oppositions. U fut chargé d'organiser la nouvelle monnaie et de choisir lui-même ses collaborateurs. Claude Rouget fut nommé maitre, Raymond Dupoile, garde et controleur, Pierre Erondelle, essayeur, Jean Erondelle et Pierre Delaune, graveurs, Aubin Olivier, conducteur des engins (Lettres données à Fontainebleau, le 3i janvier i552 n. s., Z'^D 64, fol. 122). Deux jours avant, une déclaration du roi donnait cours, par tout le royaume, à toulesles espèces d'or, d'argent et de billonqui avaient été déjà el seraient par la suite «forgées, batues el serrées en presse» dans l'atelier des Etuves, agrandi et augmenté du moulin de la Gourdine {idem, fol. 127). t-^e 25 avril suivant, les pouvoirs des officiers de la nouvelle Monnaie furent renouvelés pour un an (idem, fol. 131). Enfin par édit donné à Compiègne, au mois de juillet 1553, Henri U créa définitivement la Monnaie des Etuves, dite aussi du Moulin, ordonnant en même temps la suspension jusqu'à nouvel ordre de tout travail dans l'ancienne Monnaie de Paris et dans celles d'Orléans ot de Troyes, et confirmant Guillaume de Marillac dans le privilège de nommer les officiers, nonobstant l'ordonnance du 14 janvier 155o n. s. (ci-dessus, S CCXVI), qui mettait les municipalités en possession de ce droit (idem, p. 188). Ce Guillaume de Marillac fut seigneur de Ferrières et grand-père du chancelier Michel de Marillac. Pour le récompenser des services rendus avec le nouveau procédé de fabrication, le roi le créa Général des Monnaies par provisions données à Saint-Germain-en-Laye, le 1"mars 1553 n.s. (Z'^b 64, fol. i64 v°). Puis il fut pourvu, le io mars i555, d'une charge de Maitre des Comptes à Paris, qu'il exerça jusqu'en 1569, ^m- --S-¹-'- intendant et général des finances et créé chevalier, au mois de mars 1570. Il mourut l'an 1573.